mercredi 30 janvier 2013

Autopsie d'une décadence

Voici le début de notre premier pamphlet, publié en 2007. Il nous semble qu'il reste malheureusement d'actualité. Nous ne considérons pas que ce soit de la bonne littérature mais il n'est certainement pas pire que les livres dont tous ces "artistes" et "sportifs" inondent les librairies.
Il a certainement été  à sa sortie "censuré" par la maison d'édition elle-même se demandant si les "auteurs" ne faisaient pas partie de "l'extrême droite"!!!!!

En voici le prologue:



En cette année 45... après JC, Flavius se promenait par une chaude journée d'été, comme il aimait à  le faire souvent, sur ce qui avait été la fierté de Rome: le vieux port d'Ostie.
 Pillé par les Barbares, ensablé par les alluvions du Tibre, une partie de la population avait fui, le reste avait été décimé par la malaria.
         Malgré la désertion de l'endroit, la dégradation de la ville, Flavius aimait venir sentir les fragrances de la mer Méditerranée et il s'imaginait, comme son grand-père Marcus le lui avait raconté, ces « corbitae », navires marchands, qui encombraient le port à ses moments de gloire et qui ramenaient en grande quantité les blés d'Afrique et d'Égypte.
 Les grands entrepôts en ruines laissaient d'ailleurs échapper l'odeur des derniers grains abandonnés et pourris.
         La mer était calme et en regardant vers le large, Flavius s'imagina un instant qu'il voguait vers Massilia,  là-bas, sur les côtes gauloises, « cette cité perdue au bout du monde, environnée de barbares gaulois » comme le disait jadis Ciceron, et où il n'aurait certainement jamais l'occasion d'aller.
         Une idée lui traversa l'esprit.
         Peut-être que dans quelques centaines d'années, un jeune habitant de cette  cité gauloise contemplerait l'horizon et songerait comme lui avec inquiétude à l'avenir de sa civilisation et de son peuple...
         Un goût amer dans la bouche, Flavius s'éloigna du port, longea des rues bordées de colonnes encore debout comme pour montrer aux générations à venir ce que l'empire avait été.
         Flavius s'engagea sur la via Ostiensis en direction de Rome. Il savait que les premiers milles seraient plats et monotones. Les maisons qui longeaient la voie avaient aussi été abandonnées et n'étaient plus que ruines.
         Dans quelques heures, Flavius allait retrouver Rome, Rome déjà aux mains des Barbares qui avaient « gangrené » l'armée et l'administration romaine, Rome qui agonisait.    Flavius se mit à penser à ce qu'avait pu être cet Empire Romain, s'étendant sur tout le pourtour méditerranéen, craint et respecté.
         Maintenant les Vandales s'étaient emparés des  territoires d'Afrique du Nord. Les querelles incessantes des « chefs » avaient divisé l'empire d'orient et l'empire d'occident Celui-ci avait alors été la cible des envahisseurs germains. Les empereurs qui s'étaient succédé n'avaient pas su faire respecter  l'ordre dans les différentes provinces, trop occupés qu'ils étaient par leurs ambitions personnelles et par l'énergie qu'ils mettaient à conserver leur train de vie luxueux.
         Le peuple quant à lui, habitué depuis bien longtemps à ne plus penser (« Du pain et des jeux pour avoir la paix avec le peuple ! » disait en son temps César) préférait participer aux orgies et fêtes en tous genres et laisser le travail aux Barbares.
         L'oisiveté et la bêtise avait abattu un Empire.
        
         Flavius se remémora cette phrase de Juvénal: « Plus cruel que la guerre, le vice  s'est abattu sur Rome et venge l'univers vaincu ».
         Rome était au bord du déclin, l’Empire en pleine décadence et personne ne semblait se rendre compte de ce qui se passait.


Et voici au format PDF le livre entier 

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