Il a certainement été à sa sortie "censuré" par la maison d'édition elle-même se demandant si les "auteurs" ne faisaient pas partie de "l'extrême droite"!!!!!
En voici le prologue:
En cette année 45...
après JC, Flavius se promenait par une chaude journée d'été, comme il aimait
à le faire souvent, sur ce qui avait été
la fierté de Rome: le vieux port d'Ostie.
Pillé par les Barbares, ensablé par les
alluvions du Tibre, une partie de la population avait fui, le reste avait été
décimé par la malaria.
Malgré
la désertion de l'endroit, la dégradation de la ville, Flavius aimait venir
sentir les fragrances de la mer Méditerranée et il s'imaginait, comme son
grand-père Marcus le lui avait raconté, ces « corbitae », navires
marchands, qui encombraient le port à ses moments de gloire et qui ramenaient
en grande quantité les blés d'Afrique et d'Égypte.
Les grands entrepôts en ruines laissaient
d'ailleurs échapper l'odeur des derniers grains abandonnés et pourris.
La mer
était calme et en regardant vers le large, Flavius s'imagina un instant qu'il
voguait vers Massilia, là-bas, sur les
côtes gauloises, « cette cité perdue au bout du monde,
environnée de
barbares gaulois » comme le disait jadis Ciceron, et où il n'aurait certainement jamais l'occasion
d'aller.
Une idée
lui traversa l'esprit.
Peut-être
que dans quelques centaines d'années, un jeune habitant de cette cité gauloise contemplerait l'horizon et
songerait comme lui avec inquiétude à l'avenir de sa civilisation et de son
peuple...
Un goût
amer dans la bouche, Flavius s'éloigna du port, longea des rues bordées de
colonnes encore debout comme pour montrer aux générations à venir ce que
l'empire avait été.
Flavius
s'engagea sur la via Ostiensis en direction de Rome. Il savait que les premiers
milles seraient plats et monotones. Les maisons qui longeaient la voie avaient
aussi été abandonnées et n'étaient plus que ruines.
Dans
quelques heures, Flavius allait retrouver Rome, Rome déjà aux mains des
Barbares qui avaient « gangrené » l'armée et l'administration
romaine, Rome qui agonisait. Flavius se
mit à penser à ce qu'avait pu être cet Empire Romain, s'étendant sur tout le
pourtour méditerranéen, craint et respecté.
Maintenant
les Vandales s'étaient emparés des
territoires d'Afrique du Nord. Les querelles incessantes des
« chefs » avaient divisé l'empire d'orient et l'empire d'occident
Celui-ci avait alors été la cible des envahisseurs germains. Les empereurs qui
s'étaient succédé n'avaient pas su faire respecter l'ordre dans les différentes provinces, trop
occupés qu'ils étaient par leurs ambitions personnelles et par l'énergie qu'ils
mettaient à conserver leur train de vie luxueux.
Le
peuple quant à lui, habitué depuis bien longtemps à ne plus penser (« Du
pain et des jeux pour avoir la paix avec le peuple ! » disait en son
temps César) préférait participer aux orgies et fêtes en tous genres et laisser
le travail aux Barbares.
L'oisiveté
et la bêtise avait abattu un Empire.
Flavius
se remémora cette phrase de Juvénal: « Plus cruel que la guerre, le
vice s'est abattu sur Rome et venge
l'univers vaincu ».
Rome
était au bord du déclin, l’Empire en pleine décadence et personne ne semblait
se rendre compte de ce qui se passait.
Et voici au format PDF le livre entier
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